Ce film est la preuve qu'il ne faut jamais juger une œuvre avant de la voir (sauf Dragon Ball Evolution), car Nicky Larson est plus qu'une bonne surprise, c'est même un miracle dans le registre des adaptations filmées d'animes ou de manga.
On sent la passion et le respect qu'a Philippe Lacheau sur l’œuvre originale signée Tsukasa Hojo et sur le dessin animé qu'on voyait dans Le Club Dorothée dans les années 1980, car tout y est, jusqu'aux cheveux rougeoyants de Laura, l'apparence de Mammouth, les corbeaux, et bien d'autres choses pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte.
Il y a aussi la question générationnelle qui rentre en ligne de compte ; Lacheau a beau être plus âgé que moi de quelques mois, il a sans doute dû regarder lui aussi Le Club Dorothée dans son enfance, baigner dans la culture des années 1980, ce qui explique sans nul doute la tonne de références, souvent très subtiles, sur les dessins animés de cet époque, parfois à l'image, parfois le temps d'une phrase, et même des personnages fictionnels qui font des cameos fugaces. C'est le doudou qui fonctionne, j'étais comme on dit à la maison. C'est références très marquées vont peut-être passer au-dessus de bien du monde, mais on sent que, tout comme la description de l'univers de Nicky Larson, Lacheau a fait ça avec son cœur.
Car oui, nous sommes bien dans un épisode de Nicky Larson typique, où lui et Laura doivent protéger le parfum de Cupidon, qui rend amoureux toute personne qui sent la personne qui s'en est aspergée.
Par contre, et c'est sans doute la patte du réalisateur, dont je n'ai vu qu'un seul film jusque là, c'est dans le côté trash, avec des gags sexuels, mais qui bizarrement passent assez bien. Mais les personnages sont toujours les mêmes avec Nicky Larson qui reste un obsédé, et Laura qui n'arrête pas de lui courir après en lui disant d'arrêter de regarder les filles, qui sont toutes de gravures de mode.
Je ne veux pas gâcher les surprises et surtout les multiples références aux années 1980, voire un peu peu plus, mais qu'est-ce que ça fait du bien de voir une adaptation d'une œuvre japonaise qui ne prend pas ses spectateurs pour des cons. Bien sûr, tout n'est pas parfait, notamment le jeu d'Elodie Fontan, mais par exemple, là où j'aurais pu craindre l'intégration forcée du reste de la bande à Fifi, ça passe là aussi assez bien.
J'ai globalement du mal à trouver des défauts majeurs à ce film, qui m'a plu du début à la fin, et j'espère vraiment qu'il va marcher, car il y a moyen d'y avoir des suites. D'ailleurs, ça ne finit pas par un certain A suivre... ? (avec cette musique si connue des fans de City Hunter)