À la fin de la guerre, Jim Scott rentre chez lui, à New York, où il retrouve sa charmante épouse Connie, quittée trois ans plus tôt. Avec les économies qu'il lui a envoyées, celle-ci a acheté un vieil immeuble, et espère que cette nouvelle situation de logeurs leur permettra de vivre correctement. Mais le bâtiment est vétuste, et les jeunes propriétaires se retrouvent confrontés aux menus problèmes du quotidien : les tuyaux qui fuient, les plombs qui sautent, la peinture qui s'écaille et les loyers qu'il faut réclamer. Leur situation empire lorsqu'ils apprennent par le FBI que l'un de leurs locataires, un charmant vieux monsieur aux manières raffinées, est un escroc qui vit en arnaquant de riches veuves ! Et pour couronner le tout, Jim loue l'un des appartements à Bobbie, « un ancien camarade de l'armée ». Celui-ci s'avère être une jeune femme, la pulpeuse Roberta Stevens, ce qui ne manque pas de provoquer la jalousie de Connie...
Sorti en 1950, Love Nest est une petite comédie sans envergure, mais loin d'être déplaisante, grâce à ses personnages franchement attachants. Malgré les difficultés que chacun rencontre, tout ce petit monde n'hésite pas à se venir en aide pour améliorer le quotidien, transformant peu à peu l'immeuble de gouffre financier en véritable nid d'amour. Outre la mignonne June Haver dans le rôle principal et l'excellent Frank Fay en vieil escroc séducteur, le principal intérêt du film réside dans le personnage de Bobby, interprété par Marilyn Monroe. Pas encore icône glamour à l'époque, même si elle avait déjà été bien remarquée pour ses petits rôles dans Quand la ville dort et Ève l'année précédente, la divine blonde n'apparaît qu'à trois ou quatre reprises ici, mais offre à elle seule le maigre quota de sensations fortes du film, en faisant bronzette dans un transat ou en ôtant quelques vêtements avant de prendre sa douche...