Nightcrawler, oui parce que moi je n'appelle pas ce film "Night Call", c'est en plus d'être moins classe carrément stupide de changer un titre comme ça, surtout pour ne changer qu'un mot et que le tout reste quand même dans sa langue d'origine, m'enfin, c'est une manie maintenant de remplacer les titres anglais par d'autres titres anglais...

Bref, ce n'est pas le sujet, Nightcrawler, film qui a su se montrer très intéressant dès ses premiers extraits, grâce avant tout à un Jake Gyllenhaal qui en ce moment a une très bonne cote, après "Prisoners" et "Enemy" le voici de retour mais cette fois amaigri et on peut le dire légèrement fou. Le sujet du journalisme au plus près de l'action était bien évidement un sujet très attirant, surtout avec ce qu'on voit maintenant dans les journaux tv, y'avait de quoi en faire un bon film.
Donc ici nous suivons Lou Bloom, un voleur qui se débrouille comme il peut pour gagner un peu de fric, un jour sur le bord d'une route il découvre un terrible accident où se trouve une voiture en feu et des policiers qui sortent le pauvre conducteur, derrière Lou des journalistes arrivent, deux hommes qui ont l'air pressés de filmer ce terrible moment, ça n'a pas était long pour que Bloom soit frappé par la révélation de faire pareil, être à l’affût du moindre accident, crime ou autres choquant, du moment que ça peut lui rapporter du fric. Au fil du temps Lou arrive à s'acheter une voiture plus classe et plus rapide, une camaro quand même, et une nouvelle caméra vidéo qui change clairement de son petit caméscope miteux, avec son employé qu'il ne traite pas avec tellement d’amabilité il se rend sur de plus en plus de scène de crime où le sang est au rendez vous, n'ayant qu'un seul but, devenir patron d'une chaîne d'information il sera prêt à tout et vraiment à tout pour y arriver.

Jake Gyllenhaal métamorphosé incarne ce personnage qui sombre dans une folie destructrice et sans pitié, jusqu'à mettre en péril la vie de pauvres civils, cela ne lui fait rien, d'ailleurs il le dit lui même "mais peut être que je n'aime pas les gens", ce qui fait que la pire des atrocités n'est à ses yeux qu'un moyen de faire du fric et d'avoir une chance de monter les échelons dans un boulot où la pitié n'est pas non plus là. C'est en grande partie ce que dénonce ce film, la cruauté des médias qui ne pense qu'à faire du fric avec les atrocités qui arrivent chaque jours dans leur ville.

Dan Gilroy, scénariste qui n'a rien fait de vraiment brillant jusque là signe ici une histoire prenante et qui balance énormément sur le monde du journalisme, de plus il le réalise, ce qui pour le coup est une première, et pour un premier film bon sang ça claque, les plans sont vachement classes, et puis on est souvent prit à fond dans l'histoire grâce à une réal immersive et captivante. Du très beau boulot pour un premier essai, de plus le film a principalement été tourné de nuit car à Los Angeles la plupart des crimes se passent la nuit, et on peut dire que l'ambiance est là, on est vraiment happé par ces rues sombres où n'importe quoi peut arriver, et on prend en plus de cela un malin plaisir à suivre la folie de Lou.
Par contre si on veut voir le film chez soit en plein jour, faut une pièce où la lumière ne se reflète pas sur l'écran sinon vous êtes mal.^^

Rene Russo, Riz Ahmed ou encore Bill Paxton accompagne Gyllenhaal dans cette aventure, mais bon, il ne faut pas le cacher, Jake bouffe l'écran, on ne regarde pratiquement que lui, rien que son regard nous captive, j'ai tout de même eu le regret d'avoir du le voir en version française, mais je ne manquerais pas de rattraper la version originale quand elle sortira.


Bon bah voilà, je pense avoir tout dit, ah oui je pourrais aussi parler de la photo, juste magnifique avec un grain qui rajoute un plus à l'atmosphère, ou encore de la bande son qui pulse, mais bon, rien de mieux pour ce rendre compte de tout ça que d'aller voir le film, une réussite totale qui nous plonge au cœur d'un boulot ignoble où seul le mot "fric" est important. Bravo à Dan Gilroy pour ce premier film et qu'il continu comme ça !

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le 15 janv. 2015

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MC™

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