"There's something inside you, it's hard to explain..."
Quand j'ai vu l'affiche de ce film affublée d'un "par les producteurs de Drive", je n'ai pu que penser à la chanson de Kavinsky et j'ai trouvé ce choix plutôt étrange (je préfère donc utiliser le titre original à savoir Nightcrawler).
Et pourtant, voir le nom de Jake Gyllenhaal qui est un acteur que j'affectionne tout particulièrement depuis Donnie Darko m'a évidemment remplie de joie.
Projeté en avant-première au PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival), j'étais franchement réjouie à l'idée de voir ce film après avoir visionné sa bande-annonce assez mystérieuse.
Le film m'a énormément plu et m'a surtout beaucoup marquée.
La première chose que je pourrais en dire serait que le travail sur le personnage est complétement fou. Nous sommes dans une contemplation d'un sociopathe (le terme est vraiment bien choisi), et on a presque envie d'adhérer à son besoin de tout contrôler et son envie de réussite. Si il vous est déjà arrivé d'avoir des rêves et de l'ambition, vous ne pouvez que défendre son point de vue (même s'il lui arrive d'être poussé à l'extrême).
Le film est drôle, met mal à l'aise, choque mais toujours en faisant les choses de façon intelligente.
On passe d'un aspect assez contemplatif du personnage à un besoin incessant de mise en scène et c'est à mon goût une déclaration d'amour au cinéma de la part du réalisateur qui nous offre un premier film extrêmement bien ficelé, sans happy-end, froid et cynique.
Jake Gyllenhaal joue son rôle à la perfection et malgré ses problèmes psychologiques notables, on est facilement emportés dans son histoire et son délire...
Un film que je recommande vraiment.
Petit bémol : Il m'est arrivé de comparé intérieurement Drive et Nightcrawler pour différentes raisons (le look du personnage, le goût prononcé des vieilles voitures, la photographie de certains passages, la BO...) mais ce n'est pas non plus d'une importance flagrante.