J'ai un problème avec les médias de manière générale. Ce film, bien que présentant les médias Américains, a conforté cet avis.
Les images déformées de la réalité, utilisées pour faire naître en le spectateur un voyeurisme malsain qui est justifié puisque c'est diffusé sur les grandes chaînes. Dès que les journaux télévisés commencent, je disparaît. On me dit souvent que c'est mal parce que je ne sais pas ce qu'il se passe dans le monde, mais en ai-je réellement besoin ? Est-ce que de savoir qu'un dramatique accident de train ayant coûté la vie à des dizaines de personnes va me rendre plus intelligente ou plus avertie ? Est-ce que de savoir qu'un fou a tué des élèves dans une école va ramener ces malheureux à la vie ? Je ne crois pas. Et à part voir les mères hurler au désespoir et les gens pleurer sous l'oeil brillant de la caméra, on y changera rien. Alors vous m'excuserez, mais je passerai mon tour.
Je m'égare un tantinet sur la critique de ce film, mais il me semblait important de préciser mon point de vue sur les nouvelles avant tout.
J'ai donc été intriguée par ce film pour plusieurs raisons : l'affiche, que je trouve très réussie, le synopsis, qui était très bref et aussi la note des spectateurs Senscritiquiens. Je m'étais donc dit que je passerai un bon dimanche soir devant ce film.
Que nenni.
Peut-être aurai-je dû me renseigner plus largement sur le sujet réel de ce film, ce qui m'aurai épargné une certaine déconvenue.
Tout d'abord, j'ai trouvé le début trop lent. Ces nombreux plans fixes censés présenter l'atmosphère du film à venir étaient trop nombreux. Je remarque souvent ça dans les films, ou même les séries parfois. Je trouve qu'à en mettre trop, on a l'impression que les monteurs devaient rajouter du temps sur le film et qu'ils n'ont rien trouvé de mieux que de rajouter dix plans fixes terriblement ennuyeux et clichés sur la ville de Los Angeles. D'ailleurs, pour être certain que le spectateur ait compris qu'il s'agissait bien de L.A., le premier plan sera l'observatoire.
Ensuite, le jeu de Jake Gyllenhaal était certes bien fait mais pourtant, il manquait quelque chose. Le fait qu'il doive dire à son assistant qu'il n'aime pas les gens était pour moi, encore une fois, une preuve de l'infantilisation du spectateur. "Peut-être que l'on devrait le dire quand même, au cas où ils n'auraient pas compris. Parce que montrer que la seule chose dont il soit proche est sa plante et qu'il ne flanche jamais devant un corps sans vie n'est sûrement pas suffisant."
Son jeu est suffisamment bien fait puisqu'il est dénué de toute humanité et de toute morale ce qui m'a mise très mal à l'aise tout du long du film. Je n'avais d'ailleurs qu'une crainte, c'était que l'on montre une scène "d'amour" entre Lou et la productrice (dont j'ai oublié le prénom) ce qui aurait été pour moi la scène de trop et j'aurai sûrement arrêté le film là.
Enfin, le jeu totalement cliché de la policière m'a quasiment fait rire à voix haute ! "Je feuillette le dossier sans rien regarder, je le toise d'un air suspicieux et je me lève au bon moment pour l'intimider, les deux mains à plat sur le bureau et je n'oublie pas d'hausser la voix." Merci, mais j'avais l'impression d'assister à une série policière TF1.
Au final, je ne peux pas dire que c'est un mauvais film parce qu'il est évident qu'il est là pour mettre mal à l'aise et nous sortir de notre confort de spectateur qui gobe tout ce qu'on lui montre, mais il m'a tant dérangé pour toutes les raisons que j'ai expliqué au dessus que je ne peux pas me permettre de mettre une meilleure note.