Night Call (ou Nightcrawler en VO) m'a tapé dans la rétine de par la pub aguicheuse du service gérant la promotion du film. Qui en voulant vendre son produit à jouer sur le fait que le producteur de Drive est le même et à donc utiliser un nom ( Night Call ) et une affiche ( réussi certes mais correspondant plus à l’esthétique de Drive que celle du film qui nous intéresse ici ) qui faisait référence à ce dernier. Je trouve ce procédé quelque peu limite et mensonger, mais bref, passons outre.
Quel fut ma surprise après la vision de ce long métrage, le scénario même s'il ne révolutionne en rien l'histoire du cinéma se laisse suivre agréablement et j'apprécie particulièrement l'effort apporté sur les liens entre les différents personnages et leur psychologie. Le personnage principal joué par un Jake Gyllenhall au sommet de son art ( Lou ) est très bien écrit et surtout somptueusement interprété. Il représente bien ( à mon humble avis ) l'état d'esprit du type lambda qui miroite une carrière professionnelle ( et ce peu importe le domaine ) qui ira jusqu'au bout des choses, quitte à frôler ( voire même entrer ) dans l'illégalité. C'est une certaine vision de " l'American Dream ".
La photographie du film est quand à elle sublime, les scènes de nuit ( soit quasiment toute la durée du film ) sont très bien rendues à l'écran et ont régalées mes pupilles du début à la fin. Ce coté vintage qui tire sur des couleurs turquoise, rosée... des néons fleurent bon les 80's et honnêtement collent parfaitement à l'ambiance.
Pour conclure, malgré une promotion honteusement mensongère Night Call est une œuvre qui mérite d'être vu et qui saura vous faire passer un bon moment !