Nightcall c'est avant tout un acteur.
Jake Gyllenhaal (excellent, magistral, époustanflant et j'en passe) incarne un psycho-rigide qui veut trouver un but dans sa vie et il le fait bien. Il nous fait rire, il nous fait peur et nous met mal à l'aise. Les dialogues bien maîtrisés y sont également pour quelque chose.
Au-delà de cette performance, le film est basé sur un scénario bien ficelé qui monte en puissance et nous fait entrer dans la psyché étrange du personnage de Lou (qui, comme vous l'avez compris est interprété par Gyllenhaal). On découvre Los Angeles et ses rues la nuit à travers le regard des protagonistes et surtout celui d'un journaliste qui veut faire dans le sensationnel. L'équilibre entre le réel et ce que les journalistes créent est d'ailleurs parfaitement bien montré.
Techniquement le film est très réussi. L'image est magnifique (on y retrouve d'ailleurs beaucoup d'allusions dans le film par le personnage de Lou), l'immersion par le son est prenante et le montage ne nous laisse pas une seule minute de repos.
Les points négatifs se trouveraient plus dans la résolution très simpliste (à mon humble avis) de l'histoire et certains personnages censés faire figure d'antagonistes mais qui sont au final très faible et n'interagissent que très rarement avec la trame de l'histoire.
Un film à voir, un voyage dans la violente et sombre ville de Los Angeles à travers les yeux d'un psycho-rigide plein d'ambition.