Toute la force de Night call tient à son inoubliable Lou Bloom et à la performance de son interprète Jake Gyllenhaal. Bien que ce soit quelqu'un de malsain, de voyeur sadique, ou d'extrême, on souhaite sa réussite professionnelle tant il témoigne d'une grande éloquence et d'une volonté à toute épreuve. Au passage, l'excès de voyeurisme dont il fait preuve est une critique directe du paysage audiovisuel contemporain (téléréalité, violation de l'intimité, torture porn...). Cependant, le scénario aurait pu monter en puissance beaucoup plus qu'il ne le fait déjà, comme dans les meilleurs films d'Aronofsky. Il y avait tout le potentiel pour cela.