Paris, deux potes ; Luc et Chris son ami britannique prennent un taxi après une soirée bien arrosée et décident de faire un «taxi-basket», c'est-à-dire partir sans payer. Ils vont tomber sur le mauvais mec qui va les traquer toute la nuit. Au premier abord, ce petit pitch n’aspire pas à l’optimisme, ça sent le slasher/survival éprouvé, rabâché. Mais force est de constater qu’avec «Night Fare», nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Julien Seri («Yamakasi», «Scorpion»), réalisateur et coscénariste va nous raconter l’histoire complètement barré du «Driver», personnage énigmatique, chauffeur d’un taxi noir fendant la nuit parisienne. Le Driver va traquer sans relâche nos héros dans un Paris by night filmé à la manière d’un «After Hours» à la Scorsese. Est-ce seulement pour l’argent ? ATTENTION SPOLIER. Pourquoi, lors de sa chasse à l’homme, le Driver épargne t-il certaines personnes ? FIN DU SPOILER. D’où vient-il ? Au fil du film, plus on en apprend sur le passé de Luc et Chris, plus les motivations du Driver semblent de moins en moins mystérieuses. Pourtant bien malin celui qui pourra deviner le pot-aux-roses car l’épilogue aussi incroyable qu’inattendu viendra bousculer les certitudes que nous pensions avoir acquises. Grâce à un revirement scénaristique très malin «Night Fare» fera oublier un jeu d’acteur parfois approximatif et emmènera le spectateur vers une fable intemporelle à l’orée du fantastique où les références sont légions.