Il y'a la technique, c'est indéniable, pléthore de plans envoient, notamment les plongées, une ambiance parfois à mi-chemin entre Christine, The Car et Maniac Cop, mais pour le reste, qui aurait pu croire que l'Ile-de-France dispose d'aussi peu de perchoirs pour se retrouver constamment à gambader sur la route lorsque l'on est justement poursuivi par un automobiliste tueur.
Lorsque ce dernier, qui manque d'être joué par le so'00 Phillipe Nahon, sort de son taxi, c'est pour virer au slasher peu inventif où le hors-champ se dispute aux manques d'idées, pas aidé par une galerie de personnages du même ordre, de la jeunesse dorée/cokée (avec triangle amoureux et trauma qui vont bien) aux dealers chairs à canons en passant par les flics ripoux, dont un Edouard Montoute (jamais loin dès qu'il s'agit de taxi apparemment) demeurant le meilleur perso du film, nonobstant une trop brève présence à l'écran. L’armoire à glace taiseuse que représente le fameux chauffeur psychopathe perd aussi grandement de son intérêt lorsque l'on apprend réellement ce qu'il en est de sa situation, via un dernier quart-d'heure explicatif bien tiré par les cheveux qui sort cela-dit de la banalité du reste du métrage qui ne manque que rarement l'occasion d'apparaitre plus d'une fois comme un court étiré pour attendre l'heure quinze, via par exemple l’utilisation de ralenti "stylés", où l'on fait péter les synthés, mais où il ne se passe pas grand-chose qui en mérite tant (la soirée du début).
Bonne esthétique, mais dommage que les péripéties ne suivent pas du tout.