Maintenant que j'ai un aperçu de ce que peux faire le studio Science Saru et Masaaki Yuasa en particulier, je suis fasciné par la façon dont ce type arrive à pondre des films qui sont des dingueries en si peu de temps. Night is Short, que je pensais plus vieux, est en effet sorti... LA MEME ANNEE que Lou et l'île au Sirène. Bon, j'espère qu'il y a eu une histoire de production commencé il y a longtemps mais qui n'a pas pu être montré avant plusieurs années parce que pondre deux tueries la même année, c'est assez improbable.
J'aurais du mal à ne pas tarir d'éloge sur Night is Short, Walk on Girl, tant c'est typiquement le genre de film qui me plait. L'histoire d'une jeune femme qui déambule dans la ville lors d'une soirée de beuverie (le côté beuverie s'estompe assez vite) directement ça me plait. Il y a un côté "folie douce" dans le film et celle-ci va croiser de nombreux personnages tous plus bizarre les uns que les autres, dont les histoires vont s'entre-mêler. Ok, le héros qui tourne autour d'elle fait un peu "stalker" mais dans l'esprit du film, ça fonctionne pas mal. (Et il en prend beaucoup pour son grade, donc ça va.)
Bon, il y a un aspect auquel j'ai pas réussi à adhérer, c'est l'idée que cette nuit compile quatre nuits de la même année. Ça marchait jusqu'à la troisième (après tout, au Japon, la nuit tombe à 18h en été... on peut faire pas mal de chose avant minuit) mais j'ai un peu du mal..
... a accepter la quatrième. Autant imaginer que le temps se soit rafraichit d'un coup, je veux bien, et je comprends l'idée derrière le fait que le virus s'est transmis super vite. Mais qu'elles soient déjà dans leur lit (et super vite) ça fait bizarre, surtout que jusqu'ici les transitions étaient plutôt cohérentes. (Ha et le Général Caleçon a déjà emménagé avec sa copine, c'est vraiment très très rapide.)
Mais je pardonne, vu que le film est tellement rempli d'éléments d'animations complètement fous et qu'il n'a aucun problème pour mélanger le réel, l'imaginaire, le peut-être surnaturel, le étrange mais ça passe, tant il foisonne d'idées créatives. Et le final est assez mignon pour faire passer tout un tas de défauts sous le tapis.
Est-ce que je le montrerais à des enfants ? : Pas vraiment... même si en vrai, y a rien de traumatisant et que c'est rigolo.
Possibilité de remake/suite : Il faudrait ptet que je regarde Tatami Galaxy, la série dont le film serait la continuation spirituelle.
Le détail qui me titille : On était à "ça" d'avoir une romance homosexuelle et de l'assumer complètement en mode "bah pourquoi pas ?" avant de repartir dans une autre direction. Bon, vu la légèreté du film et son côté changeant, c'est dans le ton, du coup c'est pas trop grave.
Suis-je le seul ? A m'en vouloir encore plus de ne pas avoir eu le temps d'aller voir Inu Oh, le dernier Masaaki Yuasa lorsqu'il est sorti au début du mois ?