« I was born for it ! » dernière parole de ce film, dernière parole de Stanton (Bradley Cooper) qui scelle ainsi son parcours de descente en enfer, dernière parole prononcée dans un éclat de rire désespéré empli de larmes ! Dernière parole qui résonne douloureusement à nos oreilles …
Ce parcours, Nightmare Alley le fait démarrer, pour nous, au milieu des flammes d’un incendie que Stanton a allumé, tandis qu’il s’éloigne seul et silencieux avec ce lourd secret sur sa conscience. Incendie qui brûle une maison et le corps qu’il y a enseveli. Incendie qui ne quittera plus sa conscience ni la nôtre durant la durée du film.
Après cette ouverture dramatique, la vie reprend le dessus. Stanton s’intègre à une troupe de forains. Là, il tombe amoureux de la jeune Molly et là il découvre les secrets redoutables du mentalisme. Redoutables parce que c’est une porte qui ouvre à la manipulation d’autrui, à la fragilisation de personnes déjà fragilisées. Stanton se révèle doué dans ce domaine. Secondé par Molly qu’il entraîne avec lui, il entame une carrière qui lui donne accès aux milieux aisés et fortunés.
C’est alors qu’il rencontre une psychologue Docteur Lilith Ritter (Cate Blanchett), une femme magnétique, qui met à jour ses secrets tout en l’aidant. Mais l’aide-telle vraiment ? Son nom même est un avertissement… Lilith est un démon féminin dans les légendes juives du Moyen Age.
A partir de cette rencontre, les événements s’emballent et l’ascension de Stanton se transforme en une chute vertigineuse emportant tout sur son passage. Sous nos yeux, Stanton se transforme pour prendre à la fin l’apparence d’une bête échevelée et hagarde.
Thriller très prenant porté par un formidable casting, qui nous plonge dans la partie sombre de la psyché humaine. Parabole aussi du rêve américain qui devient cauchemar quand il s’écroule.
Même si le déroulement de l'histoire est assez prévisible, on en ressort sonné!