Alors qu’il traverse une mauvaise passe, le charismatique Stanton Carlisle débarque dans une foire itinérante et parvient à s’attirer les bonnes grâces d’une voyante, Zeena et de son mari Pete, une ancienne gloire du mentalisme. S’initiant auprès d’eux, il voit là un moyen de décrocher son ticket pour le succès et décide d’utiliser ses nouveaux talents pour arnaquer l’élite de la bonne société new-yorkaise des années 40. Avec la vertueuse et fidèle Molly à ses côtés, Stanton se met à échafauder un plan pour escroquer un homme aussi puissant que dangereux. Il va recevoir l’aide d’une mystérieuse psychiatre qui pourrait bien se révéler la plus redoutable de ses adversaires.
NIGHTMARE ALLEY est le grand retour du réalisateur inventif et visionnaire Guillermo Del Toro 4 ans après l'oscarisé LA FORME DE L'EAU.
Et malheureusement, comme une bonne partie de ses derniers films, NIGHTMARE ALLEY a eu du mal à rencontré son public.
Mais, c'est malgré tout un nouveau excellent film de Del Toro.
L'histoire est très bonne où on suit Stanton Carliste, un homme vivant dans de mauvaises passes et hanté par son passé, qui va, à partir d'une foire itinérante, devenir un grand nom du mentalisme et qui, obsédé par l'appât de gain, va se mettre à escroquer l'élite New-Yorkaise.
On a une excellente intrigue avec un coté Rise and Fall en ce qui concerne le personnage principal, et où on retrouve une petite touche fantastique propre au réalisateur, que ce soit sur quelques scènes clés vers la fin, ainsi que dans la première partie du film dans la foire avec un petit coté film de monstre.
Le tout est composé d'une première partie se déroulant dans la foire où Carlisle va se former dans le mentalisme, et le reste du film se déroulant deux ans plus tard à New York quand Carlisle va s'attirer l'élite de la ville.
Le casting et les personnages sont excellents, avec en tête Bradley Cooper excellent dans le rôle de Carlisle, le mentaliste qui va connaitre le succès auprès de l'élite de New York. C'est surtout la toute dernière partie qui est vraiment réussi
sur la chute du personnage, où ses escroqueries provoquent des catastrophes, que ce soit le meurtre suicide d'une famille (que Carlisle est venu aider en raison de leur fils mort durant la guerre), ainsi que son plan (envers un des plus puissants de la ville) de matérialisé une fille morte. Le tout est suivi de la chute du personnage, où tout se retourne contre lui, et se fait avoir par la psychiatre Ritter. Sans oublier aussi la révélation montrant que c'est lui qui a tuer son père. Avec en plus un excellent plan final où il craque et dit qu'il est bon à jouer le crétin.
Le reste du casting est excellent, avec Cate Blanchett dans le rôle de la psychiatre qui se révèle être une des plus redoutable adversaire de Carlisle, ainsi que Rooney Mara très bonne dans le rôle de l'amant et assistante de Carlisle. Et avec d'autres acteurs excellents, comme Toni Collette, Willem Dafoe ainsi que l'acteur fétiche de Del Toro : Ron Perlman.
Et la grande force du film, c'est bien sur toute la patte de Del Toro. L'ambiance visuelle est superbe, avec d'excellentes lumières et avec des ambiances superbes (comme une ambiance proche du film de monstre au début dans la foire où Carlisle doit retrouver l'homme fou, ainsi que parmi les scènes finales la nuit avec la neige). Et la composition des plans est excellente, avec quelques plans séquences, et avec des plans riches en détails comme les effets miroirs.
Donc toujours un coup de maitre du réalisateur d'un point de vue visuelle et mise en scène.
Et la musique est très bonne.
Loin d'être le meilleur Del Toro, mais un excellent film de sa filmographie.