Le grand retour de Guillermo Del Toro, ce sera donc finalement avec Nightmare Alley, un film inattendu mais une véritable déclaration d’amour au cinéma…
Stanton débarque dans une foire itinérante. Formé par Zeena et Pete, médium et mentaliste, il décide de se rendre dans le grand monde pour arnaquer l’élite…
Et ça, c’est le pitch de base. Dans les fais, le film semble se couper en deux grandes parties : la partie foire, dans laquelle Del Toro laisse éclater son plaisir de voir du monstre, même s’il est faux, son amour des freaks et de maniére générale sa joie de voir du spectacle. C’est presque le monde du cinéma, de son cinéma qu’il représente ici, en même temps que la montée en charisme et en puissance de Stanton, mutique au début, puis bien plus bavard et présent ensuite. Pour autant, le film s’éloigne du film d’arnaque pour plutôt se tourner vers une sort de film noir, sans pour autant se perdre dans ses codes.
Alignant un casting parfait, dans chaque rôle, le film profite aussi de la science du cadre et de la composition de son réalisateur, jouant sur les détails, notamment pour affiche aussi ses amours geeks. La photo est sublime aussi, offrant des scénes qui confinent parfois à l’onirisme. Alors si le film reste ancré dans le réel, et qu’il affiche bien 2-3 longueurs, on ne peut que prendre son pied devant ce qui s’annonce déjà comme un des événement de l’année !