Le décor est posé: fin des années 30, un cirque itinérant qui voyage à travers les Etats - Unis, encore libres de se divertir et de vivre tandis que l'Europe va plonger dans la terreur de la seconde Guerre Mondiale.
Mais c'est loin tout ça. Ici, le patron verreux du cirque et de "l'entertainement à l’ancienne" n'hésite pas à soumettre à l’esclavage un homme pour le rendre mystérieux telle une bête sauvage. Une réplique nous apprend même qu’il adore Hitler ! Rien n’est choquant, tout est bon pour amuser la galerie.
Tout est affaire de sensationnel donc, et le héros vagabond (magnifiquement campé par Bradley Cooper) va vite se sentir comme un poisson (ou un poison) dans l’eau … potable mais pas pour tout le monde. Il va y découvrir des pouvoirs d’envoutement et de charme inconnus jusqu’alors, et faire fortune.
Tous les personnages vouent leur vie entière au(x) monde(s) de ce cirque : le mentalisme n’en est qu’à ses débuts, que déjà docteurs es-sciences neuronales et charlatans se battent pour emporter la mise.
Le héros au passé trouble jamais vraiment révélé va très (trop ?) loin dans sa quête de succès personnel; mais le réalisateur mexicain G. Del Toro lui, a bien réussi son tour de passe-passe et nous transporte dans cette belle galerie de personnages hauts en couleurs ; l’illusion est parfaite.
Un Oscar d’acteur pour Cooper
Un Oscar du scenario pour Del Tore
Bravo !!