Le cinéma aime les sagas , les histoires de héros déchus, ou d’anti-héros.
On connaît bien les « rise and fall » des personnages de Scorsese par exemple.
Ici, l’intérêt est que l’histoire est narrée par un Del Toro qui nous a habitué à son univers si particulier. Du Labyrinthe de Pan à Crimson Peak en passant par la forme de l’eau, le réalisateur a son monde bien à lui et l’art de la fable.
Ici nous suivons l’errance d’un homme mystérieux, Stan, qui cherche à fuir son passé et brillamment interprété par Bradley Cooper.
Son chemin croise celui d’une troupe de forains itinérante et haute en couleurs.
Une bande de joyeux drilles malhonnêtes mais terriblement attachants .
Le casting est excellent : Willem Dafoe, Toni Collette, Ron Pearlman….
Ces drôles de personnages adoptent Stan après avoir d’abord cherché à le rouler.
Mais comme il est loin d’être bête, son talent lui permet de trouver sa place dans la bande.
Seulement voila, Monsieur a des ambitions de gloire, de soirées VIP à New York. L’histoire se passe dans les années 1940 pendant la guerre. Son aura lui accorde le coeur des femmes de la troupe et lui permet d’apprendre les tours et ruses des plus anciens pour mettre au point son propre show.
Mais à New York c’est une autre paire de manches. Les gens huppés et éduqués de la grande ville ne se laissent pas facilement berner par un numéro de prestidigitateur, même flamboyant.
Stan va faire la connaissance d’une femme fatale, psychologue des Grands de ce monde.
Ce Docteur Ritter, interprété avec brio par Cate Blanchett va le manipuler et le détruire peu à peu en lui faisant croire à l’amour et qu’elle est son égal.
Son ambition sans limites l’attirera sur un terrain miné où l’erreur ne pardonne pas…