La Galice jusqu'à l'hallali
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Le site est en ligne, vous pouvez désormais revenir à vos activités habituelles. On vous remercie pour votre patience et votre soutien ! (Il est encore possible que le site rencontre quelques problèmes de performance)
Le mélange des genres sied parfaitement au deuxième long-métrage de la cinéaste slovaque Tereza Nvotová, même si l'ensemble peut sembler opaque, voire artificiel ou trop chargé en symboles. Svetlonoc (Nuit claire), au-delà de sa trame romanesque et dramatique (une jeune femme revient 20 ans après sur les lieux de son enfance battue), interroge les éléments de folklore traditionnel et rural slovaque et en souligne le caractère misogyne. Ceci, en lui adjoignant des aspects très contemporains de "Folk Horror", genre très en vogue en ce moment. Le montage très vif, entre moments réalistes et violents, et échappées surnaturelles, contribue à créer une angoisse permanente entre des jeunes femmes, considérées comme des sorcières, parce que indépendantes et insoumises, et qu'elles osent remettre en question le patriarcat, et des villageois frustes, pour ne pas dire davantage. La réalisatrice n'a pas peur d'avoir la main un peu lourde dans le contraste entre ces deux univers et a finalement raison de passer en force, à partir du moment où elle a le talent nécessaire pour nous attacher à ses deux héroïnes, confrontées à l'intolérance et à la superstition. Les actrices principales, Natália Germáni et Eva Mores, donnent beaucoup dans des rôles qui, sans la qualité de leur prestation, tomberaient facilement dans le grotesque. Notons enfin la splendeur de la photo qui met en valeur l'obscure et parfois inquiétante beauté des paysages forestiers slovaques.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films inédits en salles à voir (ou pas)
Créée
le 17 août 2022
Modifiée
le 17 août 2022
Critique lue 51 fois
1 j'aime
Du même critique
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
79 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
73 j'aime
14