N'étant pas une grande fan des œuvres de l'artiste, je reste pourtant une grande admiratrice de son travail : sincère, réel, l'expression immédiate d'un art "vrai", affirmé, fort, et qui vit... Le film "Niki" se focalise essentiellement sur la libération de l'artiste à travers ses oeuvres. La réalisatrice prend le parti de ne pas montrer le drame de Niki (il est évoqué par des scènes très courtes et son père n'apparaît d'ailleurs que quelques secondes à l'écran) mais va au contraire travailler sur le combat de Niki contre ses démons et la construction de son art comme une libération. Et c'est un très bon choix. Alors pourquoi ce 5 ? L'Art, pourtant l'expression même de cette force de l'artiste, le résultat de tout son combat, disparaît complètement du film, les oeuvres de l'artiste sont complètement absentes du tableau (on ne voit ni ne comprend pas plus le travail de Jean Tinguely...enfin si, on a une info : il semblerait qu'il fabrique des machines...) et c'est très dommage ! En plus de ça, j'ai la sensation generale que le film manque de profondeur, d'émotions, le spectateur n'est pas secoué, n'a pas de frissons. Les scènes consacrées à la victoire de l'art de Niki qui se trouve enfin, s'affirme enfin, décisives pour l'artiste, auraient dû être explosives, puissantes, comme l'étaient l'oeuvre de Niki de Saint Phalle...je n'ai pas été transportée ni convaincue par ce film trop academique, qui ne rend pas l'hommage mérité à la grande Niki de Saint Phalle. Dommage.