C'est un roc !… C'est un pic !… C'est un cap !
De l'efficacité et de la concision.
Tels sont les principes de Nikita. Je n'y dérogerai pas.
L'éclatant intérêt de Nikita réside dans la tension dramatique pince sans rire, dans la musique aussi, tout en étant un film genré.
Cet intérêt s'amenuise avec le déroulement de l'histoire. Il est moins percutant, comme si l'on avait suspendu Nikita et que Besson avait laissé son projet en roue libre.
Mais comme c'est un film d'action, il se révèle être l'un des meilleurs. Iconoclaste et sincère. Même s'il s'effiloche - l'arrivée du nettoyeur n'y fera rien - il demeure au sein du patrimoine français, un classique, impassible face aux démentis.
Un triste sort lui a réservé d'être battu à plate couture par Cyrano de Bergerac aux César. Ce n'est pas la première fois que le manque d'audace de la bureaucratie festivalière ne décèle pas une valeur durable et un placement rentable dans ses bonnes oeuvres.