Le protégé des Wachowski est de retour ! D'abord premier assistant-réalisateur sur la trilogie Matrix, James McTeigue s'est fait connaitre du grand public en réalisant l'adaptation de V pour Vendetta, toujours sous la tutelle des deux frangins, et a ensuite retourné quelques scènes du Invasion d'Oliver Hirschbiegel suite à un mécontentement de ces mêmes producteurs. Il s'est par la suite attelé immédiatement à son deuxième long-métrage : le bien-nommé Ninja Assassin. Vous l'aurez compris, avec un titre pareil, pas besoin de s'imaginer un scénario bien compliqué.
Le scénario s'avère simple voire carrément basique, où nous suivons donc un ninja élevé pour être le meilleur parmi les meilleurs et qui va se rebeller contre ses criminels de maîtres. Également pourchassé par une fliquette tenace, notre intrépide héros aura fort à faire (ou pas) pour dégommer dans des geysers de sang ses ennemis, lui-même étant un véritable soldat imbattable, rapide comme l'éclair, aussi bien habile avec diverses armes tranchantes qu'avec ses poings et pouvant même se régénérer grâce à une méditation intense (si si !).
Nous apprendrons d'ailleurs aussi comment il a subi cet entraînement rigoureux durant sa jeunesse à travers quelques flashbacks au style éculé. Gros n'importe quoi scénaristique, Ninja Assassin se voit être piètrement interprété par la crème des acteurs asiatiques exilés aux États-Unis, avec ce qu'il faut de dialogues nunuches et de kung-fu câblé à tous les plans pour demeurer un nanar nouvelle génération toutefois bougrement efficace, McTeigue ne lésinant pas sur les effets sanglants tout en offrant une multitude de scènes gore à faire passer le dernier Vendredi 13 pour un Disney. Ainsi, avec ses combats chorégraphiés à la perfection, sa foule de plans léchés en slow-motion bourrés d'effets visuels plus ou moins réussis, Ninja Assasin devient indubitablement un produit d'action fendard dont on en demandait pas vraiment plus.