Le duo de superflics François & Jean-Baptiste combattent le crime dans la ville lumière et doivent mettre la main sur le diabolique Mr Mo.
4ème fausse bande-annonce de la saga créée par le collectif québécois "RKSS" ("Roadkill Superstar"), à qui l’on doit entre-autre T is for Turbo (2011) & Turbo Kid (2015). Après Ninja Eliminator (2010), Ninja Eliminator 2 : Quest of the Magic Ninja Crystal (2010) & Ninja Eliminator 3 : Guardian of the Dragon Medallion (2016), à l’occasion de ce spin-off franchouillard qui sent bon le saucisson et la baguette, ce n’est plus le collectif qui est aux manettes mais le français Mathieu Berthon (Tourist-A - 2010) et à cette occasion, l’intrigue se retrouve délocalisée à Paris.
Ce quatrième faux trailer est dans la lignée des précédents, surfant sur la nostalgie des nanars 80’s, en l’espace de 8 minutes, le réalisateur nous offre un vibrant hommage aux films de ninjas qui ont bercé notre enfance. C’est volontairement cheap, sans le sou et réalisé par une équipe de passionnés (et je ne dis pas ça parce que j’ai participé au tournage).
Ninja Eliminator IV : The French Connection (2015) revisite tous les clichés inhérents au genre et nous offre d’innombrables surprises (l’entraînement auprès du maître kung-fu (et ses proverbes chinois), les sarbacanes qui lancent de la cocaïne, les bandanas ninja avec l’inscription "NF" ("Norme Française"), les shurikens remplacés par des Tour Eiffel miniatures, les techniques de ninja ultra ringards, l’infâme Mr Mo (grimé en mime Marceau) avec sa sarbacane de cocaïne planquée dans une baguette de pain, la séquence de la sanisette, le téléphone Garfield (un clin d’œil plus qu’évidemment au cultissime Ninja Terminator (1985) de Godfrey Ho), sans oublier les chorégraphies signées Manie Lanzi qui avait déjà travaillé auprès de Berthon sur son précédent court-métrage : Le Réserviste - 2012), bref, on n’en perd pas une miette tant le film fourmille d’idées, comme en témoigne les quelques séquences tournées sur fond vert (celle de l’arbalète en motocross ou encore celle du Concorde, le véritable avion, puisqu’ils ont été jusqu’à tourner les plans sur l’un des avions exposés au Musée Delta dans le 91).
Réalisé à l’arrache sans la moindre autorisation en plein Paris (face à la Tour Eiffel, dans le métro ou ses catacombes), du Champs de Mars en passant par le Parc des Buttes-Chaumont, des quais de Seine jusqu’au sous-sol de Paris, le film nous offre l’occasion de voir Paris sous un autre angle. Côté distribution, c’est le festival du cabotinage (volontaire), avec dans les principaux rôles Lionel Laget (Deadly Bipolarity - 2023), David Doukhan, Rurik Sallé ainsi qu’un caméo mémorable, celle de la participation amicale de Lloyd Kaufman (qui se prend des Tours Eiffel miniatures en pleine face, en lieu et place des shurikens). Sans oublier aussi l’excellente B.O. (composée par Thomas Barrandon) qui fleure bon les 80’s avec ce bon vieux synthé.
8 minutes de kiff total, un vibrant hommage aux films de ninjas que l’on a poncé en VHS durant notre plus tendre enfance, c’est fun, ça ne se prend jamais au sérieux et c’est réalisé avec talent, que demander de plus ?
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« Dans une ville submergée par la violence, la drogue, l’injustice et l’homosexualité… Tôt ou tard, la merde remonte à la surface… et quelqu’un va devoir se salir les mains pour nettoyer tout ça ! »
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