S’il n’est pas très original, ce Ninja Kids a tout de même le pouvoir d’hypnotiser tous les enfants du monde, grâce à un contexte des plus attractifs. Trois frères suivent les enseignements de leur grand-père ninja, et font la misère aux ravisseurs venus les kidnappés, sur le même registre que le film Maman, j’ai raté l’avion, mais avec les arts martiaux en bonus.
Ce film est tellement sympa, et pourtant tellement facile. Une bonne production familiale sans prétention qui a le pouvoir de devenir un plaisir coupable, une madeleine de Proust, un classique pour les générations 80 et 90. En ce qui me concerne, je m’identifiais à Ramdam, qui me faisait éclater de rire avec ses répliques débiles. Je trouvais ça trop cool, et je rêvais d’avoir un grand-père comme le leur, qui m’aurait appris le kung-fu pour me défendre contre les méchants. L’enfance américaine comme elle décrite dans ce film avait aussi de quoi me faire rêver.
Pour autant, avec un regard un peu plus objectif, il va de soi que le film est affreusement ordinaire, et se contente d’un minimum acceptable. L’intrigue est téléphonée à souhait. Les personnages sont horriblement caricaturaux. Les gentils sont gentils et les méchants méchants, comme dans la parodie hilarante des Inconnues. La réalisation est loin d’être parfaite, le résultat accuse quelques défauts grossiers de montages, avec des séquences qui ne s’enchainent pas avec fluidité, des sauts et des coupures au niveau de la musique, comme dans les bons gros navets.
Peu importe, ce film est tout de même trop cool, et même s’il trouve ses inspirations à droite et à gauche de manière évidente, le mélange fonctionne et me ramène encore aujourd’hui en enfance.