À l'intersection de "Tron", "Matrix", et "Le jour de la marmotte", il ne restait pas grand chose à inventer si ce n'est un peu de "Truman show" (1998), d' "Existenz" (1999), un soupçon d'"Inception" (2010) et même "État d'esprit" (2021) ... Si "Matrix" ne sortirait que deux ans plus tard, le premier volet de ce film à succès reprend l'intrigue de "Le monde sur le fil" de Fassbinder, série diffusée en 1973 (Et sans doute des écrits de Phillip K.Dick) Bref, tout ça fait un peu soupe, ici comme à l'écran. On va dire que Nirvana accumule un peu trop de matière, semble être un fourre-tout désespéré pour faire preuve d'intérêt.
Pas de doute, on est bien dans la série B des '90s, où on ne se soucie pas trop de la cohérence de l'univers cyber-punk, du moment qu'on a l'ambiance et l'action. La fin semble sortie d'un chapeau avec nuage de fumée et on ne capte pas trop l'intérêt de tout ce qu'on a suivi auparavant. Les comédien/nes sont bien conscients de ne pas jouer dans un chef d’œuvre mais sans vraiment se compromettre pour autant. Puis, l'italien, chantant comme il se doit, donne une certaine légèreté pour contrebalancer une bande son traitée à la truelle pour marquer la soudaineté ou tenter le suspens.
Le film a donc à mon sens pas mal d'ingéniosité même si celle-ci est écrasée par ce qui a suivi, ça reste un divertissement pas trop coupable qui témoigne d'un cinéma d'anticipation dépassé et qui raconte un peu n'importe quoi...