Je ne saurais dire si ce film reflète avec justesse ce que Nixon a fait et qui il était. Il me semble que c’est un point de vue assez équilibré. J’ai trouvé la prestation de Anthony Hopkins excellente, comme d’habitude.
Mise à part le récit des faits, ce qui nous est raconté c’est le parcours intérieur d’un homme blessé craignant l’échec plus que tout et voulant plus que tout se battre sans abandonner la partie. Amené à démissionner de la présidence des Etats-Unis, le discours d’adieu final exprime le chemin intérieur qu’il a fait et qui a abouti à la paix : « la grandeur n’émerge pas des événements heureux, elle vient lorsqu’on est mis à l’épreuve, lorsqu’on se prend des coups, des déceptions, quand la tristesse arrive. C’est seulement si vous êtes allés dans la plus profonde vallée que vous pouvez savoir combien est magnifique de se trouver sur la plus haute montagne ». Alors qu’il a souffert de ne pas être aimé des Américains et des médias, il dit aussi : « Rappelez-vous toujours, les autres peuvent vous haïr, mais ceux-là ne gagnent pas à moins que vous les haïssiez, si c’est le cas vous vous détruisez vous-même. » et il termine en disant avoir trouvé « la paix au centre ». Je n’ai pu trouver si les paroles de ce discours sont authentiques ou non, en tout cas elles témoignent d’une grande sagesse et d’un véritable cheminement personnel.
Pour finir, je dirais que j’ai été gênée par l’aspect visuel du film, ce qui explique la note plutôt basse que j’ai mise. Je n’ai pas apprécié la succession et la juxtaposition des images et du son. Je n’ai pas aimé non plus l’imbrication d’images d’archive, d’images du film et de fausses images d’archives, ni les nombreux plans en contre-plongée et débullés qui m’ont donné mal au cœur.
Du point de vue narratif, le film part un peu trop dans tous les sens, il y a de quoi s’y perdre un peu…
Cela étant, je n’ai pas regretté d’avoir vu ce film qui m’a donné un aperçu de cette grande figure que je ne me sens pas apte à juger.