Personnellement, je n’ai jamais été fan des frères Cohen. J’ai trouvé Burn After Reading excellent, Big Lebowski pas franchement énorme. Et c’est tout. Il était peut-être temps que je vois un film noir des frères Cohen. No Coutry For Old Men… j’entendais souvent qu’il s’agissait là d’une véritable claque visuelle, accompagné d’un scénario sombre et intelligent.
C’est effectivement le cas. En tout honnêteté, j’ai rarement vu un jeu d’ombre et de lumière aussi abouti et grandiose. De plus, les frères Cohen nous font découvrir des paysages désertiques de toute beauté. Y avait pas à dire, visuellement, No Country For Old Men est un chef d’œuvre.
Et puis, il y a le scénario. Sombre à souhait, intelligent. L’histoire est bien trouvée, et les événements sont rarement prévisibles tant les frères Cohen savent comment nous surprendre. Ils ont parfaitement réussi à mettre un climat de danger durant tout le film. Aucune musique, des personnages toujours sur leurs gardes, et un suspens comme j’en ai rarement vu. Oui, j’ai tout simplement été captivé. Et ça, encore une fois, c’est dû à la mise en scène. Le film est violent, dur, mais c’est sa lenteur qui le rend particulièrement insoutenable tant la réalisation joue avec nos nerfs à certains passages. Entre retournements de situations inattendus, et des longs scènes étirées à leur maximum pour la rendre intense, les frères Cohen réussissent à faire de leur film, quelque chose de virtuose.
Je veux bien croire quand les gens disent que No Coutry For Old Men est un chef d’œuvre. Dans le sens où il atteint parfaitement ses objectifs. Et puis, il y a Anton Chighurg, merveilleusement incarné par un Javier Bardem terrifiant en psychopathe méthodique et acharné. En vérité, le casting est sensationnel. Bardem, Tommy Lee Jones, Josh Brolin, et quelques apparitions de Woody Harrelson (je l’aime). Tous les acteurs sont parfaits, et sont dans leurs personnages.
Cependant, même si le film a des très nombreuses qualités, il y avait une certaine lassitude qui s’est créé lors des trente dernières minutes. La lenteur a son efficacité dans la première heure, mais peut se révéler assez lourdingue au bout d’un certain moment. Mais ce No Country For Old Men reste une œuvre de tension efficace et vraiment géniale qui mérite certainement son succès et ses oscars.

James-Betaman

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