Pumping Iron.
Vulgaire, beauf, clinquant, sexiste et parfaitement crétin, voici ce qui caractérise le cinéma de Michael Bay, archétype du bon gros ricain sûr de lui, le genre à rouler en 4x4 cheveux aux vents,...
Par
le 7 sept. 2014
55 j'aime
3
On ne pourra qu'être surpris lorsque Michael Bay décide de laisser tomber explosions et compagnie pour nous servir une comédie limite dramatique, avec certes un peu d'action, de muscles et de jolies gonzesses, mais très loin de ce dont on a été habitué jusqu'alors. Avec un budget rikiki pour le roi du blockbuster ("seulement" 26 millions de dollars), Michael Bay va tenter de nous prouver qu'il ne sait pas seulement faire dégommer une ville entière ou froisser les tôles de voitures mais peut tout aussi bien proposer un film plus sérieux...
Inspiré des incroyables faits réels relatant plusieurs kidnappings, meurtres et extorsions de fonds d'un trio de culturistes américains, Pain & Gain oscille entre biopic fantasque teinté de passages amusants et biopic sérieux traitant d'un évènement aussi insolite que sordide survenu il y a vingt ans. Mené par Daniel Lugo (Mark Wahlberg, malheureusement agaçant, comme d'habitude), Adrian Doorbal (Anthony Mackie, sous-exploité mais de plus en plus convaincant) et Paul Doyle (Dwayne Johnson, toujours aussi hilarant), le trio va s'attaquer à un riche connard venant s'entraîner dans leur salle de gym (Tony Shalhoub), l'enlevant, le torturant et lui volant tous ses biens.
Devenus de nouveaux riches, chacun va vivre sa nouvelle vie différemment : Lugo va s'octroyer la résidence de la victime de manière arrogante, Doorbal va se marier à une infirmière obèse tandis que Doyle va sombrer dans la cocaïnomanie (entraînant les passages les plus comiques du film). Mais leur victime va se venger et contacter un détective privé qui va facilement remonter à cette bande d'abrutis laissant une tonne d'indices comme le nez au milieu de la figure. Rythme effréné, situations déjantées, scénario barré et mise en scène léchée, Pain & Gain surprend indéniablement le fan de Michael Bay tant le réalisateur s'avère assez sobre : une seule explosion et un ton très décomplexé mais une histoire finalement un brin touchante et surtout dans le fond très sérieuse.
Bien sûr, impossible de ne pas reconnaitre la patte du metteur en scène ni son goût pour le bling-bling en tout genre mais il est également difficile de vraiment le placer sur un piédestal, la présentation de cette histoire vraie manquant malheureusement cruellement de stabilité. Ainsi, on regrettera surtout une altération de ton, le film passant de la comédie un tant soit peu burlesque au drame nerveux, le tout saupoudré d'une ambiance bon enfant. Au final, bien loin des habituels blockbusters décérébrés où ça pétarade dans tous les sens, le réalisateur de Transformers parvient à nous étonner à moitié en réalisant cette œuvre hybride pas vraiment parfaite mais sincèrement réussie.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films avec Mark Wahlberg, Les meilleurs films avec Dwayne Johnson et Les meilleurs films de Michael Bay
Créée
le 5 avr. 2019
Critique lue 1.4K fois
2 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur No Pain No Gain
Vulgaire, beauf, clinquant, sexiste et parfaitement crétin, voici ce qui caractérise le cinéma de Michael Bay, archétype du bon gros ricain sûr de lui, le genre à rouler en 4x4 cheveux aux vents,...
Par
le 7 sept. 2014
55 j'aime
3
Michael Bay réalise ici un film qui sort bien de ses habitudes, en effet pas question de fusillades a gogo, d'explosions a tout va et de super cascades de fou saupoudré d'effet spéciaux hallucinant,...
Par
le 12 août 2013
51 j'aime
3
Bon alors, faites des photos, des captures d’écran, sauvegardez dans le cloud, entourez la date dans votre agenda, envoyez un mail à BFMTV ; j’ai mis la moyenne à un film de Michael Benjamin Bay, né...
le 3 sept. 2014
50 j'aime
20
Du même critique
Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...
le 26 déc. 2020
68 j'aime
6
Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...
le 18 sept. 2021
44 j'aime
5
Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...
le 20 juil. 2021
40 j'aime
10