Afin de se désintoxiquer de leur addiction aux écrans, des adolescents partent faire un stage dans un camp en pleine forêt, sans qu'ils ne sachent qu'un tueur rôde.
Avant toute chose, il faut saluer l'initiative de Netflix (et oui) de proposer ce film qui devait être sacrifié dans son pays d'origine la veille de la pandémie, et on peut se dire : oui, il existe des slashers polonais. Alors en fait, c'est complètement dans les cordes de ce qui se fait en Amérique, et ça joue clairement sur les clichés, jusqu'à la présence d'un nerd qui parle des codes du film d'horreur à la Scream. Car oui, c'est clairement méta, les références nous sautent à la figure, comme la scène d'amour qui aura des conséquences tragiques, la cabane dans les bois, la transgressions sous toutes ses formes, les monstres, les scènes gores parfois dégueulasses.... et pourtant, à mes yeux, ça marche.
Même s'il est dommage de ne pas mettre plus en avant des spécificités dues à la Pologne, il est par exemple fait référence qu'être homosexuel dans le pays est mal vu ou certaines références au passé historique, le film est assez efficace, et part pour une fois sur une explication extraterrestre pour justifier l'atrocité de la créature, avec ses grosses pustules, qui fait le ménage parmi les jeunes et moins jeunes. Et visuellement, le film a cette teinte ocre qu'on devine comme typique de productions de l'Est, comme cette forêt où le soleil n'a pas l'air de percer.
Même si ça ne casse pas trois pattes à un cafard, je trouve ce premier essai de slasher polonais comme plutôt honnête, même si j'aurais bien voulu quelque chose de plus local au lieu de loucher sur ce qui aurait pu être fait en Amérique.