Le 1er ne m'avait pas laissé un souvenir mémorable : cela avait été un slasher conventionnel avec un poil d'humour qui suivait les codes du genre.
Pour ce second opus, regardé sans rien attendre de particulier (ces soirées où on choisit un peu au pif...), je dois avouer que le début s'annonçait bien : bien filmé, une photographie plutôt soignée, un vrai choix pour la caricature (cette petite ville est une décharge paumée dès le début, un personnage principal peu développé mais attachant, des personnages secondaires tous démoulés trop chaud à la naissance...). Cela prédisait un slasher assez stylé, peut-être un peu plus que le premier.
Et puis le dernier tiers arrive. Et là... C'est un OVNI ! Changement de cap, RADICAL. Avec le plan du retournement symbolique de la maison sur l'image, le film prend un virage total. On passe à une narration côté "méchants". Les monstres s'expriment... Que dire si ce n'est... qu'on ne s'y attend vraiment pas ! Pour le coup, on est surpris ! Passé celà, on ressent comme une jubilation, ça peut être marrant en effet ! Le problème malheureusement c'est que le film ne sait plus trop sur quel style dancer... La vague romantique de la liaison amoureuse et monstrueuse peut nous sortir du film, nous faire rire, nous émouvoir (pour ma part, heu... non), nous énerver ou nous ennuyer. Humour, amour, drame, comédie... Je préfère penser que même les scènes qui se veulent dramatiques et romantiques m'ont fait sourire parce que c'était voulu et que l'aspect satirique et parodique n'est pas seulement le fruit de mon imagination (parce que sinon ça serait juste de la maladresse et ça me décevrait beaucoup).
Donc, pour résumer : si on pense que tout est calculé et que rien n'a pour vocation de se prendre au sérieux, alors c'est réussi !
Si par contre le réal pensait faire du Shakespeare, alors faut vraiment qu'il arrête la poudre.
Certains disent qu'un 3eme opus est prévu. Je serai peut être fixée sur les réelles intentions à ce moment là.
En attendant je n'ai pas passé un mauvais moment.

MartyCrouz
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le 11 nov. 2021

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