Si vous recherchiez un film qui parle de mariage forcé de manière objective, c’est raté! Je vous déconseille donc ce film sauf si vous souhaitez voir les débuts à l’écran prometteurs de la jeune Lina El Arabi.
Le film est librement inspiré d’un fait divers, l’histoire d’une jeune pakistanaise en Belgique. Tiraillée entre son devoir familial et son désire de liberté, Zahira se retrouve face à une famille aimante mais ne comprenant pas ses choix.
Des personnages complexes donc dans les faits et nous aurions aimé retrouver cela à l’écran. Mais la réalisation n’était visiblement pas de cet avis. Mystification de la tradition et de la religion notamment par l’absence de traduction des prières (à l’inverse des dialogues), enlisement dans une idylle adolescente et un parti pris évident de la part du réalisateur sur son sujet. Donc non ce film ne constitue pas une critique objective de la tradition du mariage forcé. Mais alors que cherche-t-il à montrer ?
Peut être juste à toucher le spectateur par une histoire tragique est complexe. Malheureusement la complexité ne ressort pas suffisamment. Entre autre l’ambivalence du personnage du frère n’est pas évidente. Son amour fraternel pour sa sœur est évident mais le poids de la tradition, lui, ne l’est pas. C’est donc incrédule qu’on assiste à ce final grotesque (un clin d’œil à la Tragédie Grec ?).
Au final un film décevant qui ne va pas au bout de son sujet mené par une réalisation qui s’attarde plus sur le Comment que sur le Pourquoi.