Coitus interruptus

Imaginez... Vous rencontrez une personne charmante, qui se révèle séduisante après deux ou trois verres d'un délicieux vins d'Alsace (ou autre, au choix). Après un restaurant des plus divins, cette personne (il/elle, à votre convenance) vous invite chez elle. L'appartement est superbe, cosy mais chic, ambiance tamisée et mystérieuse.
Il/Elle allume une musique douce et vous sentez une vague chaleur vous envahir. Vos joues rougissent. Le vin ? La chaleur ? La pensée coquine de ce qui pourrait bien se passer ?
Vous prenez place sur le canapé recouvert d'un plaid soyeux. Il/Elle vous raconte sa vie, son métier passionnant, ses voyages extraordinaires. Elle/Il vous écoute avec attention, caressant votre visage d'un regard pénétrant et énigmatique.
Un sourire en coin, un regard charmeur par en-dessous et vous voilà en quelques secondes foudroyé(e) sur le plaid soyeux, son corps sur le vôtre, bouches incandescentes et mains baladeuses.
Vous sentez une sorte d'extase salvatrice, comme si plus rien pouvait mal se passer. Il est beau/Elle est belle. Vous êtes vous, ne soyez pas modeste.
Invitation quasi bestiale dans la chambre, les vêtements tombent comme des feuilles d'automne, ou plus s'arrachent comme les pétales d'une pâquerette peu farouche.
Je l'aime ? Un peu ? Beaucoup ? Putain de passionnément ??
Ça y est vous êtes nu(e), totalement abandonné(e) à sa bonne volonté, vos mains dans les cheveux, les vôtres, les siens. Le monde autour n'est que mirage.
Elle/Il se met sur vous, vous domine de tout son être étrangement beau, toujours aussi mystérieux. Vous êtes pendu(e) à son moindre souffle.

Et là elle/il vous lance un regard inquiet et, s'écroulant sur vous de tout son long, vous arrachant brutalement à votre état second, murmure dans un sanglot grotesque "Désolé(e), je peux pas. Ça m'arrive jamais d'habitude...!"

Voilà, ça c'est l'effet Nocturnal Animals.