Devil's in the room
Conclusion des critiques sur le catalogue de films Blumhouse/Amazon avec Nocturne, qui est le tout premier long-métrage de la réalisatrice Zu Quirke. Le film raconte l’histoire de sœurs jumelles...
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le 31 oct. 2020
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Après Black Box, qui était plutôt correct, Nocturne est le deuxième film issu de l'anthologie de Blumhouse que je regarde, et une chose est sûre, il ne me donne pas envie de me risquer aux deux autres... En effet, je l'ai trouvé très convenu et banal, totalement dénué d'originalité et de frissons. Pourtant, le cadre stricte d'une prestigieuse école de musique, rappelant l'étrange Suspiria ou encore Black Swan, se prête aisément aux codes du genre horrifique, mais encore faut-il avoir une bonne idée qui tienne la route... Là, on a affaire à une histoire de rivalité entre deux soeurs jumelles, toutes les deux excellentes pianistes. L'une vit clairement dans l'ombre de sa soeur et va succomber à la tentation de forces inconnues procurées par un mystérieux cahier laissé par une étudiante récemment décédée. Ce qui marche, c'est l'atmosphère étouffante et peu épanouissante dans laquelle s'accomplissent ces apprentis prodiges. On y décèle une critique sur le conditionnement des élèves dans le domaine artistique où l'excellence est la norme ainsi qu'une réflexion sur une quête de perfection éprouvante et irréalisable. Ainsi, on se dit que la fatigue, la jalousie, l'oubli de soi du personnage principal fondent une base intéressante sur laquelle le psychologique peut tout doucement se confondre avec l'horreur. Mais le surnaturel peine à apparaitre et s'immisce beaucoup par suggestion via une musique classique harmonieuse mixée avec des sons étranges sortis de nulle part très efficaces ou encore des éclairages vifs et un montage distordu. Les problématiques de l'adolescence, ressassées au possible, saturent cette drôle d'atmosphère où rien ne semble se passer, évitant constamment un basculement total dans l'épouvante. Les personnages secondaires ne sont pas développés, et c'est bien dommage, surtout en ce qui concerne les figures d'autorité (parents, professeurs...). Et puis, qu'on se le dise, le jeu d'acteur patine, excepté pour Sydney Sweeney qui réussit à nous attendrir tout en nous intriguant. Mais ça reste très pauvre. Pour ma part, Nocturne est similaire à un épisode de Fais moi peur : long, tout public, ennuyeux et mal interprété.
Créée
le 20 nov. 2020
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