Encore un téléfilm de l'après-midi. Ceux qu'on voit en semaine sur M6 ou TF1 à quatorze heures à destination des ménagères venant juste de reconduire les enfants à l'école. Je verse dans le cliché ? Ce n'est pas moi qui ai commencé tant Noël à Snow Falls n'en est pas avare.
C'est le même principe qu'Un hiver de princesse du même réalisateur, la même année. Là, ce n'est pas un prince mais une riche héritière qui va cacher son identité à un village de campagnards. Le motif ? Se faire accepter pour ce qu'elle est. Et non pas pour l'image renvoyée par les journaux. Celle d'une insupportable fille à papa, gaffeuse, née avec une cuillère d'argent dans la bouche et incapable de faire quoi que ce soit de ses dix doigts.
Cette petite bourgade sous la neige bénéficie d'une ambiance fort sympathique. La petite boutique de gâteaux, l'hôtel où tout le monde se retrouve, son shérif. Il y fait bon vivre. Ça m'a fait envie.
Reste à aborder le dossier du réceptionniste qui fait un peu tout dans cet hôtel si j'ai bien compris : patron, agent de nettoyage, accueil, chauffeur de taxi. C'est un brave type. Il a le cœur sur la main. Mais qu'il est niais. Qu'il est plat. Je ne suis pas sûr qu'une vraie femme dans la vraie vie apprécie ce genre d'homme sans aucune aspérité. Il est toujours là à surgir dans le dos de la jeune femme. Toujours prêt à tout pour elle alors qu'elle lui ment.
A côté, l'homme de New-York est dans les affaires. Il est égoïste, opportuniste et dédaigneux envers ces campagnards. On a donc deux populations opposées, les deux un brin caricaturales, et cette fille va devoir faire un choix. On devine lequel par avance. L'un est gentil, authentique et attaché aux traditions de Noël. Faut-il faire un dessin ? Et avec Andie MacDowell, toujours aussi classe et belle pour les conseiller, ils ne peuvent pas se tromper.