Noir comme le souvenir par Alligator
Un polar, presque noir, y a un léger nuage de crême, signé Mocky, un sage Mocky. Quelques traits par ci par là (les répliques entre Stévenin et Azéma notamment) nous rappellent à quel olibrius nous avons affaire. Cependant le reste est bien sage. Point trop de cette folie qui m'a si souvent ravi. Un peu moins d'amateurisme aussi. On sent que le cinéaste s'est entouré d'une équipe, certains plans sont mêmes jolis. Quelque fois une caméra à l'épaule, grelottante, plutôt pénible dans le sérieux du drame, rappelle à notre bon souvenir que Mocky perd ses quelques exigences ou évolue dans d'autres zones où les contingences esthétiques n'ont plus lieu d'être. La mise en scène est cahotique, évoluant au gré des scènes, des phrases, des comédiens, ici c'est bien, là c'est pénible. Difficile de suivre ce mélange des genres, des qualités et des humeurs.
A la fin que reste-t-il de mes amours pour Mocky? Que des souvenirs de ma jeunesse. Encore un Mocky récent qui déraille. Sans aller jusqu'à la déception du deal, vu tout récemment, ce film est loin de m'avoir rassasié de mes envies de mockerie.
Un point excellent tout de même c'est la fantastique présence de Benoit Régent, épatant!