Des remakes plans par plans, il y en a eu beaucoup dans l’Histoire du Cinéma américain. On peut citer par exemple Psycho de Gus van Sant qui reprenait entièrement le film d’Alfred Hitchcock.
C’est cependant rarement une bonne idée. Le cas de Point of No Return est tout tracé : le film pris comme modèle, Nikita de Luc Besson, est un film absolument exécrable et un des rares de son auteur qui n’a pas l’interprétation comme problème. Du coup, Point of No Return, qui montre que John Badham peut être un bon moine copiste, fait bien le travail en passant par quasiment tous les plans iconiques de Nikita, tout en changeant deux ou trois lignes de dialogues, en donnant un nom de naissance à l’héroïne (une des rares bonnes idées du film original) et en changeant le boulot de son love interest, cette fois joué par Dermot Mulroney, qui est toujours un acteur sympathique à voir. Le reste du film est à l’avenant, idiot et parfois gênant, avec tout de même Harvey Keitel et Olivia D’Abo qui sont plutôt bons et une série d’incohérences toutes aussi atterrantes les unes que les autres. Très vite, le film devient plus ennuyeux qu’autre chose et ne possède même plus de charme par sa nullité crasse et assumée.
Point of no Return est un film ennuyeux, qui ferait passer la série avec Maggie Q pour un chef d’œuvre alors que celle-ci était tout autant ridicule. Maintenant annulée, on devrait enfin être débarrassés de Nikita pour toujours.