Agent(s) vs Terroriste(s)
Un des plus gros succès au box office en Corée du Sud à sa sortie. Il y en a eu d'autre depuis, surtout des meilleurs (The Host, 2005). Bon, en même temps ce n'est pas comme ça que je vais vous le vendre ce film. Ai-je seulement envie de vous le vendre d'ailleurs ? Non, je ne pense pas.
Shiri. Une nouvelle façon de faire du cinéma ? Sans doute, oui. Dans l'image tout d'abord, une plastique qui tranche avec ce qui pouvait se faire au Pays du Matin Calme auparavant. Un côté... hollywoodien, devenu qualificatif lorsqu'il s'agit de parler du cinéma coréen, celui du Sud. Depuis le début des années 2000, ça n'arrête pas et c'est bien normal. La Corée du Sud (d'un point de vue cinématographique) c'est Hollywood. Histoire, personnage, mise en scène,... un côté grand public avec la musique qui va avec pour rythmer l'action, créer « l'ambiance ». Mais attention, il y a toujours « l'asian touch ». Que dis-je ? la « korean touch » ! Ici, le contexte. Le Nord, le Sud. Un « conflit » qui dure. Là réside toute la différence. On y trouve dès lors une dimension tout autre.
Shiri. Est-ce parce qu'à l'époque on le survendait que je m'attendais à quelque chose d'énorme ? Il y a des chances. Pour être franc, je n'ai pas été totalement emballé par la chose. Tout n'est pas à jeter, j'en conviens mais il m'est arrivé de m'ennuyer. Je n'ai pas toujours été convaincu par la performance des acteurs. Je n'ai pas été plus emballé que ça par l'histoire. J'imagine que Shiri reste un bon film d'action avec ses personnages caricaturaux, son scénario joué d'avance, une mise en scène connue... et cetera. J'imagine seulement.
Les invendus de Made in Asie #70