Avant que son nom ne soit éternellement associé à Eternals, le prochain grand film Marvel, il faut absolument voir les premiers films de Chloé Zhao. Car Nomadland vient confirmer tout le bien que je pensais d’elle.
Nomadland est un film profondément humain, avec tout ce que cela implique de simplicité et de complexité. Le cinéma de Chloé Zhao a une force incroyable : elle présente des personnes et non des personnages. Derrière ces nomades plus ou moins volontaires, il y a des parcours de vie, des blessures, des fiertés.
Nomadland entremêle grands espaces et lieux de vie étriqués, solitude et communauté.
Parfois, on peut penser à Ken Loach pour le caractère social, mais la réalisatrice évite les effets spectaculaires.
Les rebondissements y sont intimes. La révolte est sourde, mais jamais étouffée.
Cette fois-ci, la cinéaste a choisi une actrice professionnelle, Frances McDormand, déjà bluffante dans « 3 Billboards ». Elle porte ici aussi le film avec un naturel désarmant. Selon Allociné, pour se préparer à son rôle, l’actrice a réellement vécu dans une camionnette pendant quatre à cinq mois et s'est déplacée à travers sept Etats des Etats-Unis. Pendant cette période, elle a effectué divers petits boulots, comme par exemple la récolte de betteraves et l'emballage des commandes d'Amazon...