un dilemme cornélien transalpin
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le 23 mars 2021
Consacré meilleur film italien au Festival de Venise, Non odiare est le premier long-métrage de Mauro Mancini qui lui a été inspiré par un fait divers allemand. La confrontation indirecte entre un homme juif et un jeune garçon d'extrême droite, constitue le socle du film, tout en nuances et en économie de dialogues. Ces deux personnages (le second est moins important que sa sœur, engagée par le premier à la suite de circonstances qu'il serait dommage de révéler) ont des opinions et surtout des rejets évidemment opposés et tout l'intérêt de Non odiare est de mettre ces convictions à l'épreuve de faits inattendus. Le scénario est magnifique, bien qu'un peu forcé en un ou deux endroits, mais sans mettre en péril la construction du récit et son long cheminement vers une forme d'apaisement et de remise en question pour chacun des protagonistes. L'élégance de la mise en scène et la fluidité du montage sont évidents dans ce film où ce qui est tu est bien plus important que ce qui est dit (on peut éventuellement penser à Kieslowski par certains côtés). Le long-métrage, sans chercher forcément d'explications à la fascination d'une certaine jeunesse pour l'extrême droite, montre aussi comment les différences de classes sociales nourrissent les haines. La musique, souvent une béquille à surligner, est ici également très discrète et ne vient jamais surligner. Marmoréen d'aspect , avec sa barbe grise et sa très haute stature, Alessandro Gassmann est parfait dans le rôle principal, à la fois ténébreux, solitaire et fragile.
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Créée
le 22 déc. 2020
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