Norma Rae par Johannes Roger
Vers la fin des années 70, les grands studios hollywoodiens eurent l’idée incongrue de produire quelques films qui traitaient de la classe ouvrière et du syndicalisme : « F.I.S.T. » avec Stallone, « Blue collar » le premier film de Paul Schrader, et enfin « Norma Rae » de Martin Ritt. Le film valu même un oscar à son actrice principale. Par la suite arrivèrent les années Reagan et le triomphe de l’ultra libéralisme. On ne vit quasiment plus d’ouvriers sur les écrans américains. Pourtant ces trois films sont excellents, et prouvent que l’on peut captiver le public avec une histoire qui a pour toile de fond des conflits sociaux dans une usine. « Norma Rae » fait même dans l’optimisme à la Capra, sans pour autant cacher les aspects rude et cruel du travail ouvrier. Reste qu’avec la mondialisation l’usine de textile de Norma aura probablement été délocalisé dans un pays d’Asie, malgré la victoire de ses luttes syndicales.