La justesse du film est sa grande qualité. C'est aussi la seule qu'on lui trouvera tant la volonté de coller au réel en mêlant l'histoire personnelle à l'observation de l'environnement économique le transforme en une collection de vignettes pas loin du misérabilisme et surtout sans grande originalité. Qui peut encore faire mine de découvrir les façons de faire des plateformes logistiques, qui peut encore être surpris de la violence des échanges où le burn out guette ? La bataille consiste donc pour Olivier à le maintenir à distance pour préserver d'abord les enfants (très bien). Peut-être le personnage de la mère est-il encore trop présent au démarrage, ce qui induit des pistes à la psychologie appuyée. Il y a d'ailleurs trop de psychologie au détriment d'actions et de faits qui s'éloignent aussi du milieu travail, sauf à le traiter à la marge : l'aventure avec la collègue, l'avenir professionnel. C'est enfin la musique (Michel Berger, Blaze) qui véhicule l'émotion, au demeurant chiche.