Sincèrement, je ne sais pas trop par où commencer cette critique. Ce film est beau. Non pas parce que sa réalisation contient quelque chose de particulier, une touche de folie qui donnerait tout son intérêt. Et je pense, que c'est un bon parti pris du réalisateur: grâce à cette réalisation "simple" (tout est relatif ne l'oublions pas) cela ne fait que donner un côté plus vrai, plus authentique à l'histoire que nous sommes entrain de visionner. Ici, nous sommes face à la maladie, quelque chose qui peut tous nous toucher du jour au lendemain, de près comme de loin. Et c'est cela qui m'apparaît comme intéressant. Rien n'est caché au spectateur, nous sommes face à la douleur comme nous le serions si nous étions nous même concernés. C'est cette étrange et surtout douloureuse sincérité qui fait que nous sommes plongés dans ce film. Nous pourrions tous hélas être un jour les protagonistes, et c'est cela qui donne à mon humble avis, de l'intérêt à ce film.
Le scénario n'est pas extraordinairement original, qu'importe il s'agit de l'adaptation d'un livre qui pour une fois m'apparaît comme réussie. Et c'est justement cette "pâte" littéraire que j'ai aussi apprécié car à de nombreuses reprises, chaque mot était pesé, façonné pour posséder son importance ainsi qu'une signification précise dans le seul et unique but de parler au spectateur et de le toucher au plus profond de lui même. Peut-être en fais-je un peu trop, mais je suis une amoureuse des mots depuis ma plus tendre enfance, et si c'est aussi votre cas, ce film est un pur instant de bonheur pour vos oreilles mais aussi pour vos sentiments: chaque mot semble vous être adresser directement. Et c'est beau. Simple bien souvent au point que l'on s'en veuille de ne pas y avoir penser avant, mais d'une beauté incontestable.
Pour parler des acteurs ayant tenu les rôles principaux, je ne peux que leur tirer mon chapeau. Shailene Woodley fait une merveilleuse Hazel Grace et nous transmet aisément toutes les joies, peines et inquiétudes de ce personnage. Ansel Elgort est lui aussi très convaincant à mon plus grand étonnement au vu de son jeune âge. J'avais était très dérangé par son interprétation de Caleb dans "Divergente'' que j'avais trouvé fade et sans grand intérêt (bien qu'il s'agisse d'un personnage secondaire) mais cette fois-ci il a réussi à capter toutes les émotions de son personnage, il m'a fait rire, il m'a profondément touché mais surtout, au delà de tout ceci, il m'a fait pleurer. J'applaudis sans rougir ces acteurs qui ont parfaitement mené à bien leurs rôles loin d'être aisés: il est facile de jouer le rôle d'une personne en bonne santé, mais c'est loin d'être le cas lorsqu'il s'agit de jouer le rôle d'une personne avec une maladie que l'on ne connait que de nom et dont il faut s'imprégner totalement dans le but d'être le plus plausible et convaincant possible. Et pour ça, je ne peux que les admirer tout les deux même s'il s'agit "seulement" de leur métier selon beaucoup d'entre vous.
Je ne savais pas comment commencer cette critique, mais je sais comment je souhaite la finir. Josh Boone nous offre avec sa réalisation une vision de la vie telle qu'elle l'est au quotidien: sans artifices, sans exagérations et de manière tout à fait humble, la vie telle que nous la connaissons tous. Une vie avec des joies, des peines et où le lot de bonheurs équivaut à celui de malheurs. Il n'est pas nécessaire d'être malade pour comprendre la douleur présente dans ce film, il suffit d'être humain, d'avoir ou non perdu quelqu'un de cher, mais surtout, il suffit d'avoir aimer un jour pour savoir à quel point la vie peut-être courte aux côtés de la personnes que l'on aime (qui plus est lorsque nos jours sont comptés). Nous sommes tous amenés à mourir un jour, tel est la règle de ce jeux que l'on nomme la vie, certains disparaîtrons de manière prématurée sans que la mort n'est criée garde, d'autre auront la chance de posséder une longévité exceptionnelle. Mais nous faisons tous partis du même bateau, de cette même galère qu'est la vie où tout ce à quoi nous sommes attachés peut disparaître du jour au lendemain. C'est je pense, le message principal de ce film mais avant tout du livre dont il est adapté. Souvenez-vous, la vie est courte et précieuse, et s'il vous arrive de l'oublier à un instant, regardez ce film: vous retrouverez toute la saveur de la vie aussi pourrie soit-elle. Parce que rien ne vaux la vie qui plus est lorsque vous savez que la mort frappe à votre porte.
Ce film nous met face aussi à quelque chose d'essentiel: l'amour. L'amour dans sa version la plus pure, l'amour le plus sincère de tous. Car l'amour ne possède pas de frontière, qu'importe la couleur de peau, les origines, les religions ou comme ici la maladie: l'amour touche tout le monde et ce sans que nous n'ayons de contrôle. A vrai dire, je pense que l'on tombe amoureux de la même manière que l'on tombe malade: notre avis ne nous est jamais demandé.