"Bon Daniel, on a baisé c’était sympa mais on va pas en parler toute la nuit."

Depuis le temps que je me devais de voir ce petit classique de la comédie française... C'est chose faite, et je suis loin d'être déçue. Derrière des apparats d'une simplicité extrême se cache un petit bijou de fraîcheur, et ce bien moins stéréotypé que je craignais de prime abord. Le casting y est pour beaucoup, Jean-Paul Rouve en tête, parfait dans le rôle d'un directeur de colo un peu pisse-froid au premier abord, mais pas moins affectueux avec ses 80 mômes, une Marilou Berry nickel chrome, un Omar Sy que j'ai pour une fois pris grand plaisir à regarder, etc. Moi qui ai toujours refusé de passer mon BAFA pour devenir animatrice de colo, c'est que Nos jours heureux parviendrait presque à me convaincre de me laisser tenter. J'y ai retrouvé moult reprises des anecdotes racontées par mes amis familiers de ce genre d'expérience, et ce film m'aura au moins permis de comprendre ce que l'on peut venir chercher et trouver dans des colonies de vacances de ce type. Aucun acteur gosse ne nous donne envie de lui exploser la tronche contre une vitre, présentant bien au contraire un panel de mômes attachants à en faire fondre le cœur des pierres. Mention spéciale à la petite Charlotte, boulet suprême et tête de turque du film, d'ailleurs.
C'est le genre de truc qui pour le coup ne prend vraiment pas la tête, sans pour autant être con. Ca fait du bien, ça sent la nostalgie, les années 90 et les pâquerettes, et c'est pas dommage.