Quelle déception. Je m'attendais à un film qui me projette dans les colos, mais impossible rentrer dans le film.
Nos Jours Heureux réalise un catalogue des clichés du début à la fin du film. Tout est exagéré et les personnage n'ont qu'un seul trait de caractère : l'animateur beau gosse qui drague tout le monde, le gosse des beaux quartiers pédant et cultivé, Omar Sy qui fait du Omar Sy sans déborder, Nadia qui n'est là que pour les comiques de situation sur sa corpulence, les inspecteurs pointilleux et coincés... On imagine bien que ces clichés sont voulu par l'écriture du film, mais ils se font au détriment de l'identification du spectateur. Tout est exagéré, donc on ne se projette pas dans le film. Au lieu d'être une photographie d'un instant de vie réelle, le film n'est qu'une comédie-catalogue de lieux communs.
D'autre part, le film s'attarde BEAUCOUP trop aux relations amoureuses entre les animateurs (dont on se fout totalement), et sur des points de détails futiles (la visite de Jeunesse et Sport qui n'apporte rien au film à part le cliché cité plus haut), au lieu de développer des vrais aspects qui sont au cœur d'une colonie de vacances (les veillées, la vie quotidienne, les conflits entre ados...). Dommage.
Au delà de tout ça, Vincent Mousseau (Jean-Paul Rouve) sauve le film. C'est le seul personnage parfaitement juste dans son rôle, sans caricature, sans exagération, qui aborde les vrais problèmes de colo (moi-même animateur, je parle en connaissance de cause). C'est le seul personnage qui sonne vrai, et si l'écriture des autres personnages avait été dans le même ton, ça aurait probablement donné un film mémorable à l'image des colos dont on se souvient.
NB : on observera également l'inutilité totale du personnage de Caroline qui n'interagit qu'UNE SEULE FOIS avec les enfants sur tout le film.