Not Quite Hollywood
7.5
Not Quite Hollywood

Documentaire de Mark Hartley (2008)

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Il y a les oeuvres respectables, bien sous tous rapports, les films oscarisables et les classiques indémodables, les cinéastes que l'on cite à tour de bras et dont l'influence est incontestable. Un cinéma encensé pour de bonnes ou mauvaises raisons selon les cas et les goûts de chacun. Puis il y a le reste. Les autres. Les cancres du fond. Ceux à propos desquels nous préférons feindre une subite amnésie. Des trucs inclassables, hors des cases et hors des genres, purs produits de leur époque souvent troublée. Des OFNI pour la plupart, grandioses comme merdiques, mais qui auront, à leur façon, laissé leur empreinte dans notre subconscient qu'on le veuille ou non.


Réalisé par Mark Hartley, Not quite Hollywood revient avec fracas sur le monde merveilleux de la série B australienne, sur ces pellicules tournées avec trois fois rien mais possédées par une envie d'en découdre, avec l'énergie du désespoir et une bonne dose de délire. De la tentative momentanément concluante de promouvoir une industrie locale par le biais de bandes gentiment coquines et délurées au renouveau du début des années 2000, en passant par le choc Mad Max, Not quite Hollywood brasse un maximum de choses en finalement très peu de temps.


Se réappropriant parfaitement le ton décalé et goguenard du genre qu'il étudie grâce à un montage frénétique et énergique, Not quite Hollywood se compose de nombreux extraits d'oeuvres emblématiques (ou pas) et d'intervenants ayant vécu la chose ou l'ayant admiré de loin, faisant la part belle aux véritables acteurs du phénomène (producteurs, cinéastes, comédiens, cascadeurs...), tout en donnant la parole à des invités de marque tel que ce grand fou de Quentin Tarantino, impossible à stopper dès qu'il s'agit de cinéma.


Avec un mélange de respect, d'admiration et surtout d'amusement, mais sans jamais sombrer dans le cynisme, Not quite Hollywood est un bel hommage à tout un cinéma déviant, fou, complètement barré et fait avec un amour n'ayant d'égal que la roublardise de certaines productions. Un regard sur l'industrie cinématographique australienne lucide et pertinent, que l'auteur à le bon goût de toujours placer dans le contexte sociale et politique de l'époque.

Gand-Alf
8
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le 24 juin 2015

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Gand-Alf

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