Têtes de gommes...
C'est bien sûr le visionnage du très bon "Cube" du même Vincenzo Natali qui m' a amené à regarder ce petit film bizarre où j'espérais retrouver la créativité de ce réalisateur. Peine perdue hélas,...
Par
le 27 juin 2016
3 j'aime
Popopopopooooom... il fallait bien que ça arrive, avec son triste cortège de patatras.
Pariant sur Vincenzo Natali comme sur une valeur sûre (Cube et Cypher, quand même) et n'écoutant que les critiques dithyrambique vantant la cultitude de ce Nothing (jusqu'ici hors de prix), je suis parti gagnant, sans l'ombre d'un doute, convaincu que j'allais me régaler pendant une petite heure vingt d'étrangeté décalée, de surréalisme - et d'angoisse, même, peut-être.
Aux temps pour moi.
J'en serais pour mes frais, au propre comme au figuré. Ecrit et réalisé comme un film de potes, Nothing n'en a pas que les qualités, lorgnant du côté de ces comédies potaches fauchées - façon Dumb et Dumber pour deuxième partie de soirée sur Arté, ou vrai-faux film de Kevin Smith sans Kevin Smith dedans.
On aurait pu se réjouir de retrouver la tête à claques du Mac Kay de Stargate s'il avait joué mieux qu'il n'avait co-écrit. Hélas, le surjeu crispant des acteurs (bloqués sur le mode "hystérie dans les aigus"), les situations supposées faire rire (on cherche encore pourquoi, aigus mis à part), les dialogues fatigants tant ils sont bavards mais ne disent rien, tout concourt à donner l'impression d'un projet d'étudiant de fin de cycle option théâtre cinglé, qui aurait été bien plus à sa place sur les planches de Broadway (et réduit de moitié).
Sans être insoutenable, le résultat n'est ni drôle, ni stimulant, ni particulièrement divertissant ; et l'ensemble se traine plus sûrement que la tortue des deux compères. On veut l'aimer, ce film, on cherche, on bataille, on pousse la mauvaise foi à fond, mais rien n'y fait.
L'ensemble vaut en sa qualité de curiosité cinéphilique, absurde de bout en bout, mais les cinq premières minutes promettent plus que le métrage n'a à offrir. Il manque de vrais personnages, de vrais acteurs et de vrais scénaristes à ce foutoir qui, sur papier, ne manque pas d'intérêt, mais qui se loupe à vouloir trop en faire sans jamais vraiment savoir où aller.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Ces films ne sont pas tout seuls dans leurs têtes...
Créée
le 18 févr. 2018
Critique lue 299 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Nothing
C'est bien sûr le visionnage du très bon "Cube" du même Vincenzo Natali qui m' a amené à regarder ce petit film bizarre où j'espérais retrouver la créativité de ce réalisateur. Peine perdue hélas,...
Par
le 27 juin 2016
3 j'aime
A mi chemin dans un trip philo actualisé ("que deviennent les héros de jeu vidéo quand on appuie sur le bouton "pause"), un délire mémoriel et visuel typique de Michel Gondry et un stress ambigu...
Par
le 18 déc. 2012
3 j'aime
On sait depuis Cube et Cypher que Vincenzo Natali a toujours été attiré par les films-concept et le dépouillement scénaristique. Avec Nothing il pousse le principe à son paroxysme, et insuffle une...
Par
le 2 févr. 2011
2 j'aime
Du même critique
Avant d'appréhender une oeuvre comme Black Mirror, il convient de se poser la question qui fâche : pourquoi un auteur se pique-t-il de faire de l'anticipation ? Réponse : parce que c'est un genre "à...
Par
le 7 mars 2016
105 j'aime
37
Leçon de physique quantique, appliquée au cinéma : L'expérience est simple. Enfermez huit acteurs de seconde zone, cinq nuits d'affilée, dans votre pavillon de banlieue, isolez-les de l'extérieur,...
Par
le 19 mai 2015
104 j'aime
Puisqu'on est entre nous, j'ai un aveu à vous faire : au départ, je ne voulais pas regarder Andor. Après avoir tourné la page Obi Wan, et usé de toute ma bienveillance partisane à lui trouver des...
Par
le 31 oct. 2022
96 j'aime
26