Têtes de gommes...
C'est bien sûr le visionnage du très bon "Cube" du même Vincenzo Natali qui m' a amené à regarder ce petit film bizarre où j'espérais retrouver la créativité de ce réalisateur. Peine perdue hélas,...
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le 27 juin 2016
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Après une introduction animée entre dessins d’enfants et jeux vidéo nous présentant en quelques mots Andrew et Dave, les deux losers pathétiques qui tentent de tenir l’heure et demi de vide à venir, le premier quart d’heure de Nothing a quelque chose de prometteur.
Deux inséparables colocataires partagent une maison bordélique coincée entre deux bretelles d’autoroute, et une malchance acharnée. Andrew a toujours été trop couard pour affronter le monde, au point de ne pas même oser s’aventurer sur le trottoir pour sortir les poubelles, et Dave est tellement stupide qu’alors qu’il pense pouvoir emménager avec Sarah, celle-ci lui confie comment elle a détourné de l’argent en laissant de quoi lui faire porter le chapeau.
Assiégés par la police, les deux nigauds tremblent d’indécision quant à la marche à suivre.
La maison se retrouve perdue dans un immense vide blanc, aveuglant infini.
« On peut pas être morts, on a le câble »
Face à l’incompréhensible, Andrew et Dave paniquent d’abord, puis explorent, puis jouent, puis comprennent qu’ils peuvent faire disparaitre les choses. Après avoir effacé le monde, ils effacent leurs mauvais souvenirs, s’embrouillent, s’effacent l’un l’autre.
Effacent le scénario.
Vincenzo Natali, réalisateur virtuose de Cube, livre ici un absurde navet aux accents comiques. Deux ou trois gags réussis ne suffisent pas à faire un film. Une seule idée, aussi lumineuse soit-elle, n’éclaire pas un récit vide. Deux comédiens aussi perdus que le spectateur ne peuvent l’emmener bien loin.
Oui Vincenzo Natali tente de parler un peu d’amitié. Caricatures et clichés.
Oui, les décors sont très réussis, le cyclo blanc étincèle.
Matthieu Marsan-Bacheré
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le 2 déc. 2015
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