On aimerait mettre plus. Beaucoup plus. Rien que parce que, en roux dépressif, névrosé et sociopathe, Vincent Cassel mériterait à lui tout seul qu'on lui voue un culte sur moult générations.
Mais ça reste plombé au final par Gavras, qui ne fait rien de ce personnage complètement taré. Un peu comme Frankenstein en fait. Il n'a pas sa place dans ce film qui mène au final à pas grand-chose : Critique acerbe de la société qui juge, moralise, classe et range dans un tiroir tout et tout le monde ? Ou délire profond de quelqu'un ayant subi une persécution infantile profonde nécessitant une exorcisation face caméra ?
Généralement, on laisse ça à un psy. Néanmoins, le film vaut le coup d'oeil, rien que pour les répliques de Cassel. Autre bon point à la BO réalisée par SebastiAn et Gaspard Augé, accompagnant le film tout du long sans jamais tourner au plan-plan.
Allez, Cours, Joël, petit albinos.