On est tiraillés lorsque l'on lit ce chef-d'oeuvre de la littérature américaine. Parce que oui, malgré son nom qui trahit des origines assez faiblement outres-atlantiques, Mario Puzo était américain d'origine Napolitaine. Et il n'était même pas écrivain.
Et c'est en cela que la lecture du Parrain nous tord en deux : d'un côté, la profondeur du monde qu'il dépeint, de ses personnages, l'intensité de la vie familiale des Corleone, l'esprit même de la mafia Italienne dans toute sa splendeur... Et une intrigue qui nous pend plus ou moins (evidemment, sur plus de 600 pages, il-y-a bien quelques longueurs...) par la peau des parties et qui ne semble pas vouloir nous en décrocher.
Mais là où le bât blesse, c'est bien dans l'écriture même du roman : Là où il constitue une formidable base de scénario (d'où découle directement la trilogie de Coppola), sans besoin d'adaptation quelconque, le style à proprement parler rend la lecture pénible et longuette. Ce qui lui empêche de décrocher une note parfaite (ou presque).