Je crois bien que je suis passée définitivement à côté de ce film. Sa moyenne globale et la critique de Deleuze ne cessent de me le marteler. Et pourtant, même sous la torture, je ne pourrai affirmer avoir trouvé ne serait-ce qu'une once d'intérêt à ce "documentaire".
Pelechian nous retrace l'ambition du siècle passé, à savoir la conquête des airs. Montgolfières et avions avaient conquis nos cieux, mais l'homme, dans sa démesure, ne s'arrête pas là : c'est l'espace qu'il désire, une préoccupation qui est bien d'actualité à l'époque puisque nous sommes en plein dans la guerre des étoiles entre les Etats-Unis et l'URSS.
Tout cela est raconté via un montage d'image d'archives, qui est tout bonnement un véritable BORDEL. Tout se mélange sans aucun lien logique ; il y a même des passages avec des Paul Walker avant l'heure dans des voitures enflammées, des trains qui se rentrent dedans... QUOI ?!? Il doit sûrement y avoir une logique derrière tout ça, mais laquelle ? Sans voix off, les images défilent de manière complètement anarchique et toi, tu es là, devant ta télé, à essayer de comprendre la véritable signification de tout ceci. Imaginez : c'est comme si j'écrivais une critique en faisant un gros fuck au sens que je veux lui donner. Vous auriez apprécié de lire : " Sa moyenne globale et la critique de Deleuze ne cessent de me le marteler. Tu veux parler à mes yeux ? Et pourtant, même sous la torture, je ne pourrai affirmer avoir trouvé ne serait-ce qu'une once d'intérêt à ce "documentaire"" ? Non ? Pareil pour moi, et ça vaut aussi pour le cinéma et toutes autres formes artistiques.
Le film est beau, et encore, c'est un euphémisme : esthétiquement, c'est une perle. Le montage est soigné, la musique est juste splendide, mais Pelechian donne l'impression de nous faire de l'Art pour l'Art, chose qui m'insupporte au plus haut point. Le beau devrait toujours servir un message, qu'il soit idéologique ou purement fictif. Les deux sont indissociables, un point c'est tout. Tu veux parler à mes yeux ? Alors parle aussi à ma cervelle et ne me prends pas comme une simple consommatrice de (magnifiques) images.
Voilà pour mon premier pouce rouge du festival SC. Mais rassurez-vous : Notre Siècle est une véritable mine d'or... pour ceux qui, en mal d'originalité, cherchent des images de gens dans l'espace à bidouiller sur Windows Movie Maker pour les replacer sur Contact de Daft Punk, en espérant vainement se faire des vues sur un concept usé.