Le dernier film de Guillaume Canet est non seulement une immense déception mais aussi le signe annonciateur de la fin d’une génération. Le film se construit autour de personnages complètement déconnectés de la vie réelle et à aucun moment, Le réalisateur ne semble s’en rendre compte.
Pendant 2h15, on doit supporter les déboires de 40aires richissimes, désabusés par une vie trop pénible entre Paris et le Cap Ferret. Les seuls moments heureux de ces personnages se retrouvent dans l’exces d’alcool, dans des dépenses mirobolantes en boites ou dans des “je pars faire du saut en parachute sur un coup de tête”. Pire encore, ce film fait preuve d’un mépris de classe unique lorsque les personnages interagissent avec des gens normaux, juste normaux (scène de la nounou, scène du parking).
Dans la salle de cinéma, on observe lentement (et en baillant) la bande à Canet sombrer dans une comédie insipide, sans saveur, sans scénario et où toutes les questions posées semblent être artificielles. À vrai dire, on y crois pas, pas du tout. Ce film faussement profond rappelle qu’il n’est pas donné à tout le monde de faire du cinéma interpellant et engageant.
Jamais je n’ai vu une comédie française aussi loin de coller à une quelconque réalité. C’est navrant, choquant et préoccupant pour ces acteurs. Revenez sur terre les amis, il y fait bon vivre.