Je garde un assez bon souvenir des « Petits mouchoirs », que je n'ai pas revu depuis sa sortie (ce que je ferais prochainement). J'avais ainsi bon espoir que Guillaume Canet soit capable de réitérer un film équivalent, voire de gommer les défauts précédents : j'étais loin du compte... Franchement, cette suite, en plus d'être inutile, n'est vraiment pas bonne. Déjà, hormis de rares moments et à quelques exceptions près, j'ai eu beaucoup de mal avec les personnages. Ni sympathiques, ni intéressants voire franchement superficiels : alors que le « poids » de l'ami décédé n'est ici plus l'élément principal et aurait donc dû permettre une identification plus facile, il n'en a rien été.
C'est toutefois presque un moindre mal à côté de l'autre problème majeur de « Nous finirons ensemble » : son scénario. Je devrais presque écrire « absence de scénario » tant celui-ci apparaît totalement vide : il n'y a rien, ou presque, juste quelques protagonistes à qui il arrive des choses plus ou moins graves, toutes tournant autour de Max, les autres autour essayant d'exister à travers le lien qui les unit. L'occasion de quelques scènes pas mal (surtout l'échange nocturne entre Marion Cotillard et Gilles Lellouche, assez réussi) et beaucoup de gênantes, voire ridicules, le traitement réservé à certains (la baby-sitter) étant juste sidérant, sans parler du malaise José Garcia, son intégration au récit étant aussi grossière qu'incompréhensible.
J'en viendrais pourtant presque à me trouver sévère car ces 135 minutes n'ont rien d'insupportable, offrant à nouveau un sacré casting faisant plutôt bien le boulot, quitte à en faire trop (n'est-ce pas pas, François Cluzet ?), même si, me concernant, Clémentine Baert et Pascale Arbillot (radieuse) sont clairement sous-exploitées alors qu'elles étaient les seules à vraiment me plaire. Seulement, quand j'y pense, entre tous ses moments si peu crédibles, cette écriture défaillante ou, cerise sur le gâteau, cette fin que l'on voit arriver à un million de kilomètres, j'ai beaucoup de mal à trouver de réelles qualités à ce second volet, accentuant encore les doutes que l'on pouvait avoir sur Canet réalisateur... Dispensable.